• Les autorités américaines ont précisé leur agenda en vue de la construction d’un mur pour isoler les États-Unis du Mexique. Un appel d’offres va être lancé d’ici 7 jours et les marchés seront attribués à la mi-avril. Il s’agit de construire une barrière de 2000 km de long.

    « Another Brick in The Wall », vous vous souvenez ? Le célèbre morceau des Pink Floyd sorti en 1979 a été composé par Roger Waters. Le bassiste du groupe en a fait, au fil des ans, une ode politique. On se souviendra par exemple, que le 21 juillet 1990, l’ancien membre de Pink Floyd avait rejoué The Wall sur la Potsdamer Platz de Berlin pour commémorer la chute du Mur.

    Roger Walter (73 ans) veut désormais jouer « The Wall » à la frontière mexicaine. Histoire de dénoncer le projet de Donald Trump de bâtir un mur pour prévenir les passages des migrants vers les États-Unis.

    Le musicien n’est pas le seul à exprimer son opposition. Dimanche soir, lors de la cérémonie de remise des Oscars, c’est l’actrice mexicaine Gael Garcia Bernal qui a condamné le projet du président américain, se disant « contre toute forme de mur qui voudrait nous séparer ».

    À la Maison Blanche, Donald Trump semble, plus que jamais, sourd à ces critiques et décidé à lancer son méga-projet de mur de séparation le long de la frontière. Actuellement, des grillages et autres palissades courent sur un millier de kilomètres.

    Le projet présidentiel est de bâtir un mur infranchissable, militarisé (patrouilles armées, drones de surveillance, radars) de 2 000 km de long.

    Appel d’offres

    Le 24 février, ce même DHS, via son Costums and Border Protection Office, a diffusé une notice d’information sur le projet de « mur » à la frontière mexicaine.

    Selon ce court document, l’appel d’offres formel détaillant les caractéristiques de l’ouvrage à construire sera diffusé le 6 mars. Les entreprises intéressées auront 4 jours pour produire et soumettre un projet sur leur concept.

     

    Ces projets seront analysés et, le 20 mars, une liste des projets retenus sera diffusée. Les entreprises appelées à concourir auront jusqu’au 24 mars pour préciser leur dossier et, surtout, détailler les coûts. Actuellement, la facture irait de 12 milliards de dollars (selon Trump) à 21,6 milliards de dollars (selon le DHS, Department of Homeland Security).

    Dernière étape du processus d’appel d’offres : à la mi-avril, les entreprises retenues (il y aura plusieurs lots au vu de la longueur de l’ouvrage à construire) seront annoncées. La construction devrait démarrer sans tarder. Objectif : avoir construit les 2 000 km de mur d’ici à 2020.

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  • Emploi. La centrale nucléaire de Paluel recrute 68 jeunes en alternance pour la rentrée 2017. Les besoins se situent, essentiellement, dans le domaine technique, du bac pro jusqu’à bac + 5.

     

    Le site nucléaire de Paluel recrute régulièrement des jeunes - mais aussi des adultes en reconversion professionnelle- en alternance au sein de ses nombreux services. Lors de chaque rentrée scolaire, ils sont entre 30 et 40 à partager leur temps entre les cours et la centrale. Mais cette année, les besoins sont multipliés par deux. « Nous recherchons 68 alternants pour septembre », indique Marine Courand, pilote d’affaire ressources humaines. Un gros recrutement dû à l’activité très dense autour de la centrale, actuellement : la visite décennale de la tranche 3 est en cours depuis le 11 février, celle de la tranche numéro 4 est prévue un peu plus tard.

    « Passer de la maintenance à l’exploitation »

    Des contrats d’un, deux ou trois ans sont proposés. Pour des profils variés : du bac pro jusqu’au+++ bac + 5 ; et des métiers dans le secteur de la technique mais aussi du tertiaire. « Nous peinons, régulièrement, à recruter sur les bacs pro et plus particulièrement le diplôme Technicien du froid et du conditionnement de l’air... Alors que nous avons besoin d’une dizaine de nouvelles personnes compétentes dans ce domaine », souligne Marine Courand. De même, les alternants en chaudronnerie, robinetterie se font très rares, au grand désarroi du site nucléaire. Des métiers « malheureusement peu valorisés et trop souvent méconnus du monde de l’enseignement », poursuit la professionnelle qui intervient fréquemment auprès des 

    professeurs pour présenter ces formations.

    À l’issue du contrat en alternance, plusieurs perspectives s’ouvrent, alors, pour le salarié. « S’il est validé par le service technique et les ressources humaines et que son profil correspond à nos besoins, il est directement embauché à Paluel. » Environ 50 % des alternants sont employés à la centrale après leur formation. Ce fut le cas pour Jeffrey Suret, jeune Dieppois qui travaille dans le service conduite de la centrale. « À l’époque, j’étais déjà à Paluel, en tant que chaudronnier tuyauteur. Je réparais les tuyauteries sans vraiment comprendre à quoi elles servaient. J’avais envie d’évoluer, de passer de la maintenance à l’exploitation », explique Jeffrey. À l’âge de 23 ans, il reprend les études et alterne entre cours à l’Émulation dieppoise et pratique sur le terrain à la centrale. Deux ans plus tard, il obtient un bac pro environnement nucléaire et se fait embaucher à Paluel. Le jeune homme, qui a maintenant 27 ans, est tout heureux de cette évolution.

    Par ailleurs, si les besoins du site ne sont pas en adéquation avec le profil de l’alternant, une « mise en vivier EDF groupe » est décidée. Avec, dès lors, la possibilité d’être embauché sur un autre site ou une filiale du groupe.

    De son côté, Fatiha Sanaoui, 23 ans, ne sait pas encore où elle exercera à l’issue de son contrat d’un an. À bac + 5, l’Angevine souhaitait poursuivre sa dernière année d’études en alternance. Elle travaille au sein du service ressources humaines. « Je suis dix jours ici et, toutes les deux semaines, j’ai deux jours de cours à l’université d’Angers », détaille Fatiha. Elle loge dans un « célibatorium », logement mis à disposition par son employeur, à Saint-Valery-en-Caux, et semble ravie de cette expérience malgré la distance avec ses proches. « Je découvre le domaine de l’industrie qui me plaît beaucoup », assure-t-elle.

    Repères
    La centrale de Paluel recrute 9 alternants
    à la direction
     ; 21 dans le service conduite ; 10 en mesure performance environnement ; 5 en électro-mécanique ; 3 dans le service prévention des risques,
    5 en automatisme, 5 en chaudronnerie-robinetterie
     ; une personne au service inspection réglementation ; une également en technique et logistique du nucléaire.
    Le service équipe commune a besoin de deux alternants
     ; celui de la structure palier 1 300 recherche aussi deux personnes et l’entité de coordination et d’appui aux projets accueillera 3 étudiants.
    Les candidats doivent postuler sur www.edfrecrute.fr. Les CV seront, ensuite, traités par une agence Manpower. Après une première sélection suite à un entretien téléphonique, un examen est organisé à Paluel. Suivront des entretiens, une visite médicale et une visite de préfecture.
    Si ces étapes sont validées, le contrat d’alternance (35
     h hebdomadaires) est établi. Les alternants bénéficient d’une aide au logement (jusqu’à 400 €). Les frais de transport sont pris en charge par EDF.
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  • Justice. Huit mois de prison avec sursis pour Riad R., 29 ans, qui, pour fuir un contrôle alors qu’il transportait de la drogue, a bousculé un policier.

     
     

    On connaît les courses-poursuites du cinéma américain : grosses bagnoles, sirènes hurlantes, cascades et roulements de tambour. Et puis il y a le « saute-dessus » de la rue Jules-Ferry à Darnétal, le 9 janvier dernier, qui mériterait d’être incarné sur grand écran par Benoît Poelvoorde vu son apparente absurdité.

    Qu’on se figure Riad R., 29 ans, la barbe naissante, jeune homme étique mais sans éthique, qui a dans ses mains le volant d’une Opel Corsa et dans ses poches près de 500 grammes de résine de cannabis. Il grille un stop, la police le voit, se met à sa poursuite. Jusque-là, c’est du banal. C’est même ennuyeux.

    Là où la situation bascule, c’est quand le prévenu s’arrête presque immédiatement, jette ses baskets « pour aller plus vite », et se met à courir comme un dératé tout en semant à tout vent des plaquettes de résine de cannabis. L’une atterrit sur le toit d’une école, l’autre sous des voitures...

    Deux policiers tentent de le rattraper tandis que deux autres, en voiture, tentent de l’intercepter. Dans une descente, alors qu’il est en chaussettes, le prévenu, poings en avant, charge un adjoint de sécurité, le bouscule, est maîtrisé avec vigueur (Riad R. en porte les stigmates), est menotté au sol alors qu’il se débat comme un beau diable.

    « Vous ne pouvez pas dire n’importe quoi »

    - « Je ne pouvais plus m’arrêter, je n’ai pas voulu le percuter. J’étais en chaussettes, ça glissait », plaide le jeune homme qui conteste la rébellion.

    « Mais une rue, c’est large. Vous pouviez l’éviter », rétorque le tribunal.

    Et la drogue ? Le prévenu dit qu’un inconnu dans un bar aurait, le matin même, senti ses difficultés passagères et la lui aurait confiée pour stockage contre 200 €. Alors qu’en perquisition, c’est une balance de précision, des emballages, des résidus de cannabis et un couteau maculé de drogue qui ont été retrouvés. « Tout ça n’est pas à moi, on me l’avait confié ».

    - « Vous avez le droit de dire ce que vous voulez, mais vous ne pouvez pas dire n’importe quoi », gronde le tribunal. « Il n’est pas sincère dans ses explications », euphémise le procureur de la République.

    « Mon client n’est pas un trafiquant, mais une nourrice, ces gens faibles que les trafiquants ciblent et chez qui on stocke de la drogue pour déjouer les perquisitions », plaide la défense. « Ce n’est pas intentionnellement qu’il a bousculé le policier ».

    Le tribunal a rejeté ces explications et a condamné Riad R., au passé presque immaculé, 

    à huit mois de prison avec sursis et 500 € d’amende. Le policier bousculé recevra 100 € de dommages et intérêts. C’est beaucoup moins que l’intérêt qu’on a porté à cette histoire.

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  • ROUEN (Normandie). Ce lundi 27 février, les trains sont stoppés, dans les deux sens, sur la ligne Paris/Rouen/Le Havre, au niveau de la commune de Bonnières-sur-Seine (Yvelines).

    Une bâche qui s’est fixée sur une caténaire est à l’origine de cet arrêt.

    Selon les agents de la SNCF qui se trouvent à bord des trains actuellement à l’arrêt, le retard devrait être d’environ 1 heure.

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  • Subir des regards appuyés, affronter des échanges violents, être suivi, touchée physiquement, le quotidien des filles dans l’espace public peut se révéler pénible. À Rennes, plusieurs jeunes femmes confient leur inquiétude face à des situations qui entravent leur liberté. 

    Par E.CPublié le 22/02/2017 à 17:37 Mis à jour le 26/02/2017 à 10:57

    Le compliment qui vire à l'insulte,c'est ce que constatent trop souvent plusieurs jeunes filles, habitantes de Rennes. Contactées dans le cadre de cet article, elles rapportent des situations souvent violentes.

    Coralie* 21 ans, raconte "C'était à République, aux arrêts de bus. J'étais assise en attendant le C4, en plein après-midi, et un homme d'une quarantaine d'années prends la place à côté de moi, puis se rapproche jusqu'à se coller et me parle : "bonjour mademoiselle !". Je me réponds pas, mais il continue. "Vous avez un joli rouge à lèvres !". "J'aime bien les couleurs sombres comme ça, ça fait femme fatale !", "Vous avez quel âge ?", "Vous attendez quelqu'un ?". Je ne réponds toujours pas, et soupire assez bruyamment. "Je vous dérange peut être ?".  Alors là, je réponds "oui, vous me dérangez". Et il s'est emporté "ah bah d'accord, je suis gentil avec vous, je vous complimente, alors que vous êtes juste une pute sur un banc, faut faire quoi maintenant pour vous ? Si on est sympa avec vous on vous dérange mais si on est un peu plus violent alors là ça se plaint de s'être fait violer !". Je me lève, carrément ahurie, je pars, et il continue de hurler "salope, va te faire foutre".

    Et je ne compte même plus tous les sifflements, les mains aux fesses dans le métro, les réfléxions déplacées sur un vêtement, et les regards dégoûtants.


    La même histoire est arrivée à Julie*. "Je marchais place des Lices avec des copains quand un homme est passé à côté de moi et m'a mis la main aux fesses. Il a continué à marcher d'un pas plus pressé, mais comme si rien ne s'était passé pour me faire penser sans doute qu'il ne s'était pas vraiment passé ce qu'il venait de se passer. Je lui ai couru après et l'ai insulté tout en lui faisant la morale, mes copains étaient alors avec moi pour me défendre." 

    Dans tous les cas, les filles se voient restreintes dans leur liberté, liberté de se vêtir, d'aller et venir tout simplement. D'autres histoires vont plus loin. Rares pourtant sont les filles qui se rendent au commissariat. Pourquoi ? La majorité estime qu'il n'y aura pas de suite.

    Celles qui ont porté plainte évoquent une attitude parfois culpabilisante de la part des policiers "Ils ont d'abord demandé si j'étais sûre des faits, sûre de le reconnaître, de n'avoir rien fait qui justifierait la chose [...] Il faut tomber sur les bonnes personnes."

    Selon la représentante de l’association Stop au harcèlement de rue, ce phénomène ne touche pas une ville plus qu’une autre en Bretagne. "Cela a toujours été là, mais la parole s’est libérée."explique t-elle. Elle souligne que ces comportements reflètent un climat sexiste de notre société, où la femme reste jugée sur son apparence physique.  

    L’espace public appartient aux hommes

    Autre constat, l’homme habite et s'approprie l’espace public, plus que la femme. Il s’agit finalement d’une question liée à notre éducation et notre culture.

    La mairie de Rennes a lancé depuis fin 2015 des marches exploratoires. De groupes de femmes évoquent ensemble les itinéraires qu'elles empruntent, réalisent des marches, plusieurs fois, à différents horaires. Elles dressent ensuite un bilan, avec leurs commentaires et photographies à l'appui, en soulignant les difficultés mais aussi les points positifs. Une autre marche " de restitution"est ensuite réalisée en présence des élus. Une première expérimentation a déjà eu lieu à Maurepas. D'autres sont en cours à Villejean et dans le quartier de Bréquigny. 

    Pour Geneviève Letourneux, conseillère municipale, déléguée aux droits des femmes et à l'égalité, vice-présidente cohésion sociale et politique de la ville, ces marches présentent plusieurs intérêts :"l'importance de la dimension collective lorsque l'on questionne la norme, la pertinence de s'appuyer sur le vécu des personnes et un prétexte pour s'approprier l'espace." Elle confirme "des stratégies d'évitement" de la part des femmes tout en soulignant "notre capacité commune" à agir sur cette question. Depuis la marche de Maurepas, des éclairages ont été ajoutés, des échanges ont été entrepris avec les partenaires sociaux. 

    Un vide juridique

    Juridiquement, il n'existe aucune loi en France pour freiner et punir ces attitudes. En février 2015, l'un des principaux articles de la proposition de loi sur la sûreté dans les transports publics, qui concernait le harcèlement sexiste, a été supprimé lors de son examen au Sénat. 
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