• Violences contre les femmes: nouvelle campagne d'affichage polémique à Béziers

    Une campagne d'affichage en faveur du TGV à Béziers, lancée lundi dans cette ville par le maire Robert Ménard (extrême droite), suscite de vives critiques sur la banalisation des violences faites aux femmes contenue dans certaines affiches.

     

    L'une d'elles montre une femme ligotée sur des rails, hurlant à l'approche d'une locomotive à vapeur en arrière plan, assortie du commentaire en lettres capitales: "Avec le TGV, elle aurait moins souffert !".

    "Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV. L'ignoble la tue une 2ème fois. Je demande retrait immédiat + poursuites", a tweeté l'ex-ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol (PS).

    L'affiche rappelle un fait-divers survenu en juin 2017 en Eure-et-Loire: une femme ligotée sur la ligne LGV Atlantique avait été tuée au passage d'un TGV alors que son époux, soupçonné de l'avoir attachée, s'était suicidé.

    "Alors qu'une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, M. Ménard ne mesure toujours pas la souffrance physique et psychologique qu'engendrent ces atteintes à leur intégrité, pas plus que la mobilisation contre ces violences faites aux femmes qui est une priorité du gouvernement", a réagi dans un communiqué le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel.

    "Le maire de Béziers a, une nouvelle fois, lancé une campagne d'affichage marquée au sceau de la vulgarité. Il se sert du corps de la femme pour faire passer des messages populistes et la met en scène en victime de violences", poursuit le représentant de l'Etat.

    D'autres affiches sur le même thème ont été placardées dans la ville, a constaté un 

    correspondant de l'AFP dont l'une avec le slogan: "Alors t'accouches !". On y voit un obstétricien qui tient dans ses mains une motrice de TGV avec en premier plan les jambes écartées d'une femme qui accouche.

    De nombreux anonymes ont également dénoncé sur twitter la campagne.

    En septembre, M. Ménard avait suscité la polémique avec une affiche utilisant la rhétorique des violences conjugales sur laquelle on pouvait lire: "L'État étrangle nos communes



     

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