• Affaire Bygmalion : ce que Jean-François Copé a dit devant les juges

    Entendu par les juges le 8 février, l'ancien président de l'UMP a de nouveau clamé son innocence dans l'affaire du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Il a aussi pris ses distances avec l'ancien président-candidat.

    Il est ressorti de leur bureau sans être mis en examen. Pendant plusieurs heures, lundi 8 février, l'ancien secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a été entendu par les juges d'instruction Serge Tournaire et Roger Le Loire, dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Une audition au cours de laquelle il a de nouveau clamé son innocence, selon le procès-verbal obtenu par France 2. Francetv info publie en exclusivité les passages les plus marquants de ce document. 

    "Tout m'a été totalement dissimulé"

    Dans le bureau du tribunal de grande instance de Paris, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) martèle, comme il l'a toujours fait depuis le début de cette affaire, qu'il n'a jamais été mis au courant du dérapage des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy.

    "Tout cela m'a été totalement dissimulé. Personne, je dis bien personne, ne m'a fait, sur ce sujet, la moindre alerte, assure Jean-François Copé. Ni le directeur de cabinet, ni le directeur des services, ni la directrice financière, ni d'ailleurs, le trésorier, ni les experts-comptables de l'UMP, ni, enfin, les commissaires aux comptes. C'est fou, mais c'est comme cela." 

    L'ancien patron de l'UMP l'assure : ce n'est que deux ans après l'élection présidentielle, à la suite des révélations de Libération à la mi-mai 2014, que son plus proche collaborateur, Jérôme Lavrilleux, également directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, avoue lui avoir caché la mise en place d'un système de fausses factures, via l'UMP, dans le but de dissimuler le dérapage des dépenses de campagne.

    Jérôme Lavrilleux m'a dit ne pas me l'avoir dit parce qu'il savait que je m'y serais immédiatement opposé – en cela il avait raison – et qu'il ne voulait pas créer un clash politique entre Nicolas Sarkozy et moi. Il a ajouté que les dépenses de campagne avaient filé tel un TGV qu'on ne pouvait pas arrêter, et que pris dans la spirale de ces dépenses astronomiques, l'ensemble de l'équipe de campagne avait abouti à cette conclusion absurde de commettre cette illégalité qui consistait à faire prendre en charge par l'UMP les dépenses de campagne qui allaient excéder le plafond autorisé.

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